Logement étudiant, le parcours du combattant !

Publié le par Esprit Campus

ladepeche.fr -  2009/10/07

Logement étudiants : pénurie d'hébergement

 Le Pôle de recherche et d'enseignement supérieur-Université de Toulouse engage un schéma directeur sur l'agglomération toulousaine.

«Ici, on n'est pas si mal loti que ça » consent, indulgente Erika en pensant à ses amies logées dans les cités U de Ponsan ou de Bellevue à Toulouse. « L'état de l'installation électrique est tel qu'elles n'ont pas le droit d'amener une plaque pour se faire à manger. Nous, nous disposons au moins d'un casier frigorifique sur le palier et d'un coin cuisine, même s'il ne fait pas plus d'un mètre carré. Quant aux douches et aux sanitaires, ils sont mixtes et sur le palier. »

Voilà trois semaines que la jeune Espagnole est installée dans la cité universitaire Daniel-Faucher. Elle vivra jusqu'en février dans ces neuf mètres carrés pour préparer sa fin d'études en génie chimique à l'IMP de Labège… à trois quarts d'heure de là, en bus et en métro. La plupart des étudiants de la cité sont logés à la même enseigne. On est ici très loin des ensembles modernes de Clément-Ader ou de Latécoère.

Est-ce à dire qu'en matière de logement étudiant on est très loin de répondre à la demande? La question mérite d'être posée. Car même si le gouvernement a lancé il y a trois ans un programme ambitieux de construction et de réhabilitation, la pénurie est longue à rattraper.

Sur 1,5 million d'étudiants qui peuvent prétendre à une chambre universitaire en France, seuls 10 % y ont accès. Et ce en dépit des plus de 12 000 logements neufs proposés dès cette rentrée.

Toulouse n'échappe pas à la règle. 29 000 étudiants y sont boursiers et sur les 8 200 places mises à disposition par le Crous seul un tiers de l'ensemble du parc a été rénové.

La situation est telle que l'Université de Toulouse a décidé de faire un arrêt sur image condensé en une centaine de pages pour repenser le logement étudiant. Non pas du fait d'une augmentation de la population étudiante, stable depuis plusieurs années. Mais bien à cause du changement des modes de vie. Car si Toulouse est la première ville de France en matière de colocation et la seule à concentrer la grande majorité de ses étudiants dans l'espace urbain, les distances, les dessertes et les conditions doivent être prises en compte pour « créer des conditions d'accueil et d'hébergement dignes du positionnement international recherché par l'Université et la Région Midi-Pyrénées ».

Avec les quinze projets en construction ou en attente, 2 700 logements devraient arriver sur le marché à plus ou moins long terme.

Le mouvement est en marche.

Publié dans En France et ailleurs

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